On estime qu’au cours de sa vie, une femme sur trois sera victime de violences physiques et/ou sexuelles. Si le nombre de faits rapportés augmentent malheureusement d’année en année, ils sont encore sous-estimés : la plupart des victimes n’ose pas porter plainte ni demander de l’aide.
L’intervention de la Wallonie dans cette thématique se décline en différents niveaux.
Au niveau régional, un Centre d’appui a été créé en 2014 afin de veiller à la cohérence du dispositif wallon et d’assurer la pérennité des actions mises en œuvre en Wallonie pour lutter contre les violences faites aux femmes et entre partenaires.
Pour assurer la cohérence des actions, la Wallonie participe également au plan intra-francophone 2020-2024 de lutte contre les violences faites aux femmes, en collaboration avec la Fédération Wallonie Bruxelles et la Cocof.
Ce plan, adopté le 26 novembre 2020, comprend 65 mesures et projets.
Le plan intra-francophone 2015-2019 de lutte contre les violences sexistes et intrafamiliales visait les violences entre partenaires, mutilations génitales féminines, mariages forcés, violences liées à l’honneur et les violences sexuelles. Le Plan 2020-2024 étend son champ d’action aux violences gynécologiques et obstétricales et au harcèlement.
Ce dernier a notamment été élaboré avec la participation de la société civile puisqu’une centaine de structures de terrain ont été consultées et ont permis d’en fixer les lignes directrices. La société civile continuera par ailleurs d’interagir sur ce plan puisqu’elle sera représentée au comité de suivi et d’évaluation du projet.
Ce plan constituera la contribution des entités francophones au futur Plan d’action national de lutte contre les violences basées sur le genre.
Au niveau national, la Wallonie participe activement au Plan d’action national de lutte contre toutes les formes de violence basées sur le genre (PAN). Coordonné par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, le PAN 2015-2019, tout comme le plan intra-francophone, se base sur les dispositions de la Convention du conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul), ratifiée par la Belgique le 14 mars 2016.
Au niveau international, la Wallonie apporte une contribution aux rapports internationaux sur les matières en lien avec la lutte contre tous les types de violences faites aux femmes et entre partenaires.
Enfin, la Wallonie s’associe à de nombreuses campagnes de sensibilisation, que ce soit les campagnes « Ruban Blanc » lancées chaque 25 novembre à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ou les campagnes médias telles que « Fred et Marie », « Marie et Fred » et « Journal de Marie » centrée sur les violences psychologiques , « Huit couples » visant à montrer que la violence conjugale touche des couples issus de tous les milieux socio-économiques, tous les âges ou la campagne « No Violence-Ne laisse personne décider en ton nom » qui visait plus particulièrement les jeunes La campagne « #Arrête, c’est de la violence » centrée sur les violences sexuelles au sein du couple..
En 2024, découvrez les supports de la campagne de prévention à destination des hommes en tant que potentiels auteurs. Cette campagne « Et si c’était de la violence conjugale ? » a pour objectifs d’encourager les hommes :
- à s’interroger sur leurs comportements,
- à identifier s’ils exercent un contrôle ou une emprise sur leur partenaire,
- à réaliser à quel point une relation peut être plus épanouissante lorsqu’elle est exempte de comportements de contrôle ou d’emprise,
- à appeler la ligne Ecoute violence conjugale au 0800 30 030 ou à chatter sur www.ecouteviolencesconjugales.be pour discuter avec des professionnel·le·s.
Les 4 spots montrent ce que les hommes ont à perdre lorsqu’ils exercent un contrôle ou une emprise sur leur partenaire et 3 affiches dévoilent les raisons profondes qui les poussent vraisemblablement à agir ainsi.
Pour visionner les spots : Ligne Ecoute Violences Conjugales