Comment la Wallonie agit-elle concrètement en faveur de l’égalité homme femme ?
Via le décret wallon dit « Gendermainstreaming » :
Sur la base du décret du 11 avril 2014 et du décret du 03 mars 2016 relatif au Gendermainstreaming, la Wallonie a adopté, le 4 mai 2021, le plan genre 2020-2024, qui a pour vocation d’intégrer la dimension de genre dans l’ensemble des politiques publiques afin d’éviter ou de corriger si nécessaire les inégalités entres les femmes et les hommes.
Le Plan genre implique ainsi l’ensemble du Gouvernement et des administrations et se compose de 44 mesures, réparties en 17 thématiques parmi lesquelles le genderbudgeting, le matrimoine, l’environnement, le logement, la mobilité, l’aménagement du territoire, la lutte contre la pauvreté, l’emploi et la formation ou encore la santé. »
Dans les faits, il s’agit :
- d’analyser la composition sexuée des groupes ciblés par les politiques et identifier des différences qui existent entre les situations respectives des femmes et des hommes ;
- de déterminer dans quelle mesure ces différences sont problématiques en termes d’égalité, à savoir si elles limitent:
- l’accès des femmes ou des hommes aux ressources (revenus, responsabilités, santé,…) ;
- l’exercice de leurs droits fondamentaux (civils, sociaux et politiques).
- d’établir des politiques qui tiennent compte des résultats de l'analyse de genre réalisée et évitent les éventuelles inégalités.
Le plan 2020-2024 est disponible en :
Consultez également le plan 2014-2019, composé de 16 mesures.
Via les « décrets mixité »
En 2014, le Parlement Wallon a voté trois décrets imposant la présence de 2/3 maximum de membres du même sexe dans :
- les organes consultatifs régionaux ;
- les conseils d’administration des asbl privées agréées par la Wallonie ;
- les organes de gestion des établissements pour aînés qui bénéficient d’un titre de fonctionnement octroyé par la Wallonie.
Une période transitoire pour s’y conformer ainsi que des dérogations sont prévues en cas de force majeure.
Une brochure vous explique les enjeux des « décrets mixité ».
Par ailleurs, depuis 2004, les conseils d’administration des organismes d’intérêt publics sont également tenus de veiller à une représentation équilibrée entre les femmes et les hommes en leur sein.
Via le décret « anti-discrimination »
Le décret du 06 novembre 2008 vise à lutter contre certaines formes de discrimination. Il définit les critères dit « protégés » ainsi que les formes que les discriminations peuvent prendre (directe, indirecte, harcèlement, etc.).
Parmi les critères, figurent les discriminations fondées sur le sexe, la grossesse, l’accouchement, l’allaitement, la maternité, la paternité, la coparentalité, l’adoption, et la procréation médicalement assistée.
Pour en savoir plus sur la lutte contre les discriminations.